L’Élan Vital débordant ou en baisse

On peut observer chez l’humain des variations plus moins prononcées de l’humeur dans un sens ou bien dans un autre. Chez certaines personnes, l’élan vital va peu à peu disparaitre alors que chez d’autres au contraire on observera une agitation, un dynamisme extrême avec des conduites excessives pouvant aboutir à des difficultés.

J’invite tous mes lecteurs à se méfier des diagnostiques intempestifs. La présence de manifestations ne suffit pas à définir un trouble. Observons juste comment l’être humain manifeste son inconfort.

Perte de l’élan vital ou état dépressif

Telle une plante ne recevant pas suffisamment de soleil, d’eau ou ayant poussé dans une terre pas suffisamment fertile, il peut arriver que nous les humains nous nous éteignons peu à peu. Nos signes vitaux perdent de leur intensité, de leur vitalité. On peut assister alors à l’apparition de certains signes comme :

  • Un ralentissement de la pensée et des actions

  • Une perte d’intérêt, d’énergie et du plaisir

  • Une tristesse allant jusqu’au retrait social

  • Une baisse de la concentration

  • Un sentiment de culpabilité, de dévalorisation

  • Des troubles du sommeil et de l’appétit

  • Des pensées morbides ou suicidaires

Un élan vital débordant ou anxiété

A l’opposé on peut assister à des débordement émotionnels tel un fleuve ne pouvant plus être contenu dans son lit avec des manifestations suivantes :

  • une euphorie
  • une irritabilité
  • une accélération des pensées et des actions
  • une énergie débordante
  • des comportements désinhibés
  • une activité constante
  • des dépenses inconsidérées
  • une réduction importante du besoin de sommeil
  • une élocution rapide, parfois incohérente grand nombre d’idées en peu de temps

L’émotion : une information vitale si décriée et mal comprise

Les émotions ont eu mauvaise presse pendant longtemps et commencent tout juste à être prises au sérieux depuis quelques années. Considérées comme un signe de faiblesse, de non maitrise de soi, elles ont même pu parfois être vues comme des éléments parasites dont on souhaiterait pouvoir se débarrasser. Ne s’excuse-t-on pas fréquemment lorsqu’il nous arrive de ne pas pouvoir réfréner des larmes? Pourquoi avoir honte de cette révélation si ce n’est que l’on court le risque d’être mal vu, jugé?

Elles sont pourtant de puissants indices pouvant notamment indiquer une perte d’équilibre. Très ancrées dans le corps mais ayant aussi une dimension cognitive, elles viennent signifier de manière très binaire dans une premier temps, si ce que l’on vit nous convient ou pas. C’est ce que nous appelons la valence de l’émotion. Elle peut être positive, neutre ou négative; nous nous sentons bien ou mal.

Guidé par le besoin de récupérer notre équilibre, surtout lorsque nous expérimentons une émotion désagréable, nous sommes alors poussés urgemment à agir pour nous débarrasser de cet inconfort et retrouver cet état d’homéostasie où les indicateurs de notre bien être sont au beau fixe. La colère, la peur, la honte, la tristesse, la culpabilité ou le dégout figurent parmi ces émotions qui par l’inconfort qu’elles créent en nous nous poussent souvent à les fuir. Il arrive que cette fuite et ce que nous mettons en place soit à l’origine des difficultés que nous rencontrons dans la vie et du besoin de recherche de l’aide.