Qu’est ce qui vous fait souffrir? Quels problèmes?

Qu’on les appelle problèmes, difficultés ou autrement, les obstacles venant se mettre en travers de notre chemin surviennent inévitablement.

Les problèmes qui nous perturbent

• Estime de soi fragile
• Peurs
• Tristesse, perte de joie de vivre
• Colère difficilement contrôlable et destructrice

• Conflit au travail
• Perte d’emploi, reconversion
• Départ à la retraite

• Conflit familial
• Gestion d’une personnalité difficile

• Maladie, handicap
• Déménagement, perte de repères
• Deuil

Comprendre le sens de la souffrance

L’homme nait fragile, vulnérable et limité par sa materialité. Sa finitude (jeunesse, santé, vie) associée à la multiplicité des rôles sociaux endossés (parent, époux, employé, citoyen, fils/fille, frère/soeur, amie(e)) et aux exigences culturelles, s’oppose à l’infini puissance de son esprit, de son désir et de son imagination. La souffrance nait de cette rencontre entre le fini et l’infini, des points de friction entre ces deux univers. Le monde n’est pas comme il voudrait qu’il soit, des pensées surgissent, constatent l’écart entre ce qui est et ce qui devrait être avec pour conséquence une souffrance pouvant être extrême. C’est ce que nous appelons problèmes, obstacle, thème de souffrance.

Penser c’est souffrir

Limités dans notre pouvoir par d’innombrables lois nous cherchons malgré tout à façonner le monde tel que nous l’entendons, selon nos croyances, nos attentes au risque d’endurer ou de provoquer des souffrances intenses en soi ou chez les autres. Notre vision du monde tel qu’il devrait être peut donner naissance à des pensées autoritaires manquant souvent de souplesse qui dirigent nos comportements, nos pensées, les relations que nous entretenons avec nous-même et avec les autres et que nous re-questionnons rarement. Voici quelques une de ces croyances aux effets redoutables que je rencontre fréquemment dans mon cabinet : «Quand on fait quelque chose on doit le faire parfaitement», «Pour être aimé, il faut être brillant», «Si je ne suis pas au centre de l’attention c’est que je ne vaux rien», «Ce n’est pas normal», …

Comment nous rajoutons de la souffrance à la souffrance

Notre attitude naturelle face à la souffrance est de rechercher des solutions pour la faire cesser. Lorsque nos tentatives échouent nous redoublons souvent d’efforts parce que notre éducation,  nos proches, nos croyances ou notre experience nous y poussent. Il arrive cependant que cela ne fonctionne pas et provoque même plus de souffrance. Cette recherche de solution a pour effet de rétrécir notre champ de conscience et de réduire la palette de nos comportements au point d’occasionner encore plus de souffrance car nous pouvons nous couper de nos sources de plaisir. C’est la Double Peine. Au final lorsque le poids de cette souffrance cumulée dépasse notre capacité de résistance, notre vie finit par se réduire au seul problème et peut nous faire sombrer dans la depression.